Pendant sa résidence, Aude Borromée pose son regard sur le musée Picasso, ses collections, son architecture et son insertion dans le paysage.
Elle s’intéresse aux empreintes du passé gravées dans les murs, à la confusion entre la roche et la pierre architecturale, aux parois investies par la végétation, à cette nature semblable à des lambeaux de corps comme ceux qu’évoquent les sculptures de Germaine Richier exposées sur la terrasse du musée Picasso.
L’ artiste observe comment le bâti révèle une fenêtre murée, une meurtrière, comment les chairs minérales, végétales, organiques et architecturales s’imbriquent telles des mémoires appartenant à différentes temporalités. S’inspirant de ces stigmates, de l’environnement actuel, elle développe un récit autour de la reconstruction de « corps environnementaux ». Dans ses oeuvres, elle imagine comment recomposer des fragments d’architecture, des débris de nature, des lambeaux de corps, comment tisser du lien entre vivants.
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h